Si les défaillances d’entreprises ont augmenté de +0.6% en 2015 en France, la tendance de court terme reste néanmoins favorable (près de -2% sur 6 mois), et devrait se poursuivre en 2016. « L’accélération de la croissance nominale, et donc l’impact positif sur les chiffres d’affaires des entreprises, devrait permettre un repli de -3% des défaillances sur l’année 2016», explique Maxime Lemerle, responsable des études sectorielles et des défaillances pour Euler Hermes.
Le bilan global en 2015 des défaillances d’entreprises reste mitigé, mais certains secteurs s’en sortent mieux que d’autres :
Le faible volume de sauvegardes s’explique par la volonté des dirigeants de tout tenter pour relever leur entreprise. « Le dirigeant n’a pas encore acquis le réflexe de la sauvegarde, et quand il se rend compte qu’il ne peut plus rien faire seul pour sauver son entreprise, il est généralement trop tard. S’ouvre donc une procédure de redressement judiciaire, et non pas de sauvegarde » détaille Eva Sebban, responsable des procédures collectives pour Euler Hermes France.
Les entreprises françaises sont touchées différemment selon leur taille : les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 15 millions d’euros enregistrent un recul important des défaillances de -23%, contre une hausse de +4% sur les très petites entreprises. « Pour le moment, la baisse du nombre de défaillances touche surtout les grosses et moyennes entreprises. On peut espérer que cela se répercute davantage sur les TPE à l’avenir, notamment par le canal de la sous-traitance, mais beaucoup de ces entreprises restent encore fragiles dans leurs fondamentaux financiers, notamment celles dont la création est récente », détaille Maxime Lemerle. Toutefois, le passif fournisseur cumulé des entreprises de plus de 250K€ de chiffres d’affaires représente en 2015 près de 4,3 milliards d’euros.