« Les quelques assouplissements accordés par l’Etat (click-and-collect, livraisons à domicile) et l’adoption rapide des outils digitaux par les commerçants ont permis de limiter quelque peu ce manque à gagner. Nous estimons qu’une fermeture complète des commerces non-essentiels physiques en novembre et décembre, et donc une absence totale de ventes, aurait engendré un manque à gagner de -18 Mds EUR pour les entreprises concernées », précise Aurélien Duthoit, analyste en charge du commerce de détail chez Euler Hermes.
Comment expliquer un tel impact ? Les semaines précédant Noël sont généralement parmi les plus importantes pour les entreprises du secteur en termes de chiffre d’affaires. « En regardant l’historique des données, on observe que les mois de novembre et décembre représentent une part essentielle des ventes annuelles dans de nombreux segments. Elles représentent plus de 40% des ventes annuelles des magasins de jouets, et plus de 25% pour les commerces de cosmétiques, de livres et de bijoux », complète Aurélien Duthoit.
Le constat est d’autant plus lourd qu’avant même l’application il y a quelques semaines de nouvelles restrictions sanitaires en France, la situation était déjà difficile pour le secteur du commerce de détail. En effet, le manque à gagner subi par les entreprises du secteur lors du premier confinement n’a pas été compensé par le fort rebond de la demande constaté entre juin et septembre 2020. A fin septembre, les ventes enregistrées depuis le début de l’année étaient toujours inférieures, en moyenne, de -10% aux niveaux de 2019 (à période comparable).
Vous souhaitez obtenir plus d’explications sur les impacts de la fermeture des commerces non-essentiels ? Vous voulez savoir quels sont les segments qui souffrent le plus de cette situation ? Tout ce dont vous avez besoin est dans notre étude ci-dessous. Bonne lecture !