Etats-Unis

Plan d’infrastructures Biden : quelles retombées économiques pour les Etats-Unis ?

07/04/2021
Dans sa dernière étude, Euler Hermes se penche sur le plan d’infrastructures Biden. Le leader mondial de l’assurance-crédit se demande quelles sont les conséquences de ce plan sur le PIB, l’emploi et les investissements privés américains.
  • Entrepris par Biden, le plan d’infrastructures « Build Back Better » de 2.300 Mds USD sera décisif pour la croissance à long-terme des États-Unis, et devrait ralentir l’inexorable déclin de l’économie américaine. Avec 1.100 Mds USD de dépenses publiques en 2021, les investissements en infrastructures permettront au potentiel de croissance économique américaine de s’établir à +1,8% par an en moyenne, contre +1,4% sans ce plan. Selon Euler Hermes, le PIB américain connaîtra, grâce au plan Biden, une hausse de +5,3% en 2021, puis de +3,8% en 2022.
  • La première phase du plan Biden devrait permettre de combler en grande partie le déficit d’infrastructures américain d’ici 2030, que nous estimons actuellement à 6,8% du PIB. Légèrement plus élevé qu’en Europe (5,4% du PIB), le déficit d’infrastructures américain reste cependant bien plus faible que celui de la Chine (38,9% du PIB).
  • Le plan d’infrastructures Biden pourrait créer 21 millions d’emplois d’ici 2030, notamment dans le transport des biens et des personnes, ainsi que dans la construction et l’extraction. Mais de telles performances ne seront obtenues que si le programme « Build Back Better » est soutenu et suivi par les acteurs privés.
  • Malheureusement, aux Etats-Unis, les phases de grands stimuli fiscaux entrainent généralement des effets contradictoires sur les investissements privés : ces cinq dernières années, chaque hausse de +1% des dépenses publiques a généré un recul de l’investissement privé de -2,4 points.
  • Comment initier un cycle d’investissement vertueux à long-terme ? Les États-Unis doivent trouver un équilibre entre les investissements publics long-terme et la stabilisation à court-terme de ces dépenses, tout en prenant garde à une potentielle hausse des impôts d’ici 2030.