Intelligence artificielle, Big data, robotisation : quels impacts sur la direction financière ? Le comité scientifique de la DFCG a mené l’enquête sur la transformation du métier de DAF. Synthèse des principaux challenges.
Quel est le point commun entre l’intelligence artificielle, le big data et la robotisation ? Ces trois technologies convergent toutes vers les données. Ce qui fait dire aux experts de la DFCG qui ont mené une étude sur l’impact de la digitalisation dans les directions financières que « la gouvernance de la donnée est le nouveau cœur de métier des DAF ».
Une évolution rendue possible par le fait que certaines tâches traditionnelles – et chronophages – du DAF, parmi lesquelles le reporting, peuvent être largement automatisées. Le rapport estime par exemple que les processus transactionnels, qui représentent 50 à 60 % de l’activité financière actuelle, seront rapidement robotisés.
Les attentes sont fortes. Les craintes quant à la bonne application du RGPD aussi ! Passons en revue les premières conséquences de ces transformations.
Le recentrage sur la donnée, considérée désormais comme une part importante de la valorisation de l’entreprise, révolutionne la fonction financière. Les organisations et les processus doivent désormais s’aligner sur les objectifs business, et les directions financières sont appelées à maîtriser les systèmes d’information. La réglementation RGPD, en vigueur pour tous depuis le 25 mai dernier, implique une gestion précise de la collecte, de l’usage, de l’accès ou du stockage des données.
Tout cela suppose de former techniquement ses collaborateurs pour que les chantiers du SI ne soient plus considérés comme des projets informatiques, mais comme des projets business.
La réussite de la transformation suppose aussi un nouvel état d’esprit de la direction financière qui devra à la fois :
Avec de nouvelles missions de collecte, de fiabilisation et de paramétrage des données, les financiers vont devoir apprendre à collaborer avec des data scientists et des informaticiens, mais pas uniquement. Les responsables RH, et même des spécialistes des sciences humaines, doivent également être associés, tant l’intelligence artificielle présente un impact sur le fonctionnement des entreprises et de leurs collaborateurs.